À propos d'Anabelle Lacroix
Anabelle Lacroix est une commissaire d’exposition indépendante et critique d’art franco-australienne. À la suite d’une licence en histoire de l’art et anthropologie à l’université Paris-Nanterre, elle a obtenu un master de recherche en histoire de l’art contemporain en échange à the University College London (2009) ainsi qu’un master en commissariat d’exposition à l’université de Stockholm (2011). Elle a travaillé à l’Australian Centre for Contemporary Art (ACCA) à Melbourne en tant que « Curator Public Programs » (chargée de programmation culturelle) : elle y organisait des conférences, des workshops, des performances et a initié Writing in the Expanded Field, un programme parcourant la critique d’art aujourd’hui.
Après dix années passées à l’étranger, Anabelle Lacroix décide de s’installer à Paris en 2019. Cette même année, elle est lauréate d’un projet de résidence et d’exposition pour les 30 ans des Archives de la Critique d’Art à Rennes, en partenariat avec C-E-A (Association française des commissaires d’exposition). En 2018, elle a co-édité An Act of Showing: rethinking Artist-Run Initiatives through place (avec Maria Miranda, publié par Unlikely). Elle a organisé une quinzaine d’expositions à Melbourne, au Musée d’Histoire Naturelle à Stockholm, ainsi que des programmes de performances en Australie, en Nouvelle-Zélande et à Taïwan où elle était en résidence au Kuandu Museum of Fine Arts, à Taipei en 2016.
Début 2020, elle réalise une résidence à ZK/U Zentrum für Kunst und Urbanistik – Centre d’art et d’urbanisme de Berlin tout en étant commissaire associée de Liquid Architecture, un centre d’art indépendant australien portant sur le son et l’écoute, où elle a travaillé de 2014 à 2017. Anabelle Lacroix porte un intérêt particulier pour les formes expérimentales qui invoquent la performance, le son, le discours et l’édition. Elle privilégie la collaboration, l’écoute et le décloisonnement des pratiques artistiques.
À TEMPS ET À CONTRE-TEMPS - FREEDOM OF SLEEP
Anabelle Lacroix développera durant ses 11 mois de résidence un projet interdisciplinaire sur le thème de la « désynchronisation » du corps et de la société. Elle souhaite explorer le thème de la nuit et de l’insomnie comme une forme de dissidence, un temps de transformation identitaire, d’éveil et d’action. Face au quotidien mécanique, la nuit peut être perçue comme un temps de liberté, de contestation ou un éveil philosophique. Or, pour beaucoup, les troubles du sommeil sont liés au stress, à l’anxiété et au temps passé sur les écrans, effets du capitalisme dit « cognitif ». Le projet conçu en plusieurs grands cycles prendra la forme d’expositions, de performances, de projections et d’une programmation culturelle avec workshops et débats.
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