PERFORMANCES - FREEDOM OF SLEEP

Dans le cadre de l’exposition Freedom of Sleep, Alonah Rodeh propose une visite performée de son œuvre The New Moon in the Old Moon’s Arms, en anglais.

Cette installation in situ monumentale qui se déploie sur les fenêtres de La Chaufferie explore le développement de l’éclairage public et industriel qui, depuis le 18^ème siècle, a pour but de lutter contre la peur de l’obscurité afin de libérer plus de temps pour les activités économiques.

Cette pièce traite de l’évolution des espaces de travail due à la lumière, de l’utilisation grandissante des technologies LED et de la disparition de la nuit en raison de la pollution lumineuse. L’image présentée est ambigüe, elle se fond avec le ciel tout en évoquant les nuages de gaz lors de manifestations ou les nuages de fumée de la révolution industrielle.

À propos de l’artiste :

Alona Rodeh est une artiste israélienne basée à Berlin. Son travail est étroitement lié à l’architecture, elle réalise des installations à grande échelle mêlant la lumière, le mouvement et le son, des éléments qui sont au cœur de sa pratique artistique. Elle mène également des projets de recherche à travers le médium de l’édition.

Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles à Petach Tikva Museum of Art (Israel, 2011), à CCA Tel-Aviv (Israel, 2013), Künstlerhause Bethalen (2014), Grimmuseum, Berlin (2016), Salzburger Kunstverein (Autriche, 2019). Elle est actuellement en résidence à la municipalité de Berlin où elle développe un projet sur l’histoire de l’éclairage public et la relation entre l’éclairage artificiel et le travail.

Dans le cadre de l’exposition Freedom of Sleep, Joon Yoo propose une nouvelle performance liée à la série graphique Universe Memory : une interprétation physique du rythme sociétal imposé à nos consciences et à nos corps, l’incarnation d’un mouvement permanent et de la mise en action inévitable de nos corps ainsi qu’une réflexion humaniste sur le passage du temps.

Joon Yoo est une artiste sud-coréenne qui expérimente le temps comme une matière première. À travers différents médias tel que la performance, la peinture et la vidéo, elle tente de composer le temps autrement, de s’affranchir de son caractère systématique et mécanique. Ses pièces créent une vibration, permettant d’imaginer une forme de souplesse, de liberté et de changement au sein de cet élément normé et implacable.
Joon Yoo a étudié la littérature française et le fashion design à Séoul. Elle est aussi diplômée des Beaux Arts de Paris. Elle a participé à l’édition 2016 de Jeune Création à la galerie Thaddaeus Ropac et y a remporté le prix Jennifer Flay. Elle a participé à des expositions en France et à l’étranger, notamment à l’espace Niemeyer, à Paris (France, 2019), au Kunstraum Potsdamer Strasse à Berlin (Allemagne, 2019). Joon Yoo est lauréate de la résidence de la Fondation Fiminco 2020-2021.

Dans le cadre de l’exposition Freedom of Sleep, Massi Tiitta et Anna Torkkel présentent unnamed piece (2016), une pièce chorégraphique dans laquelle l’action de se lever s’étend dans la durée. Alors que le rythme, le mouvement et la vitesse sont des thèmes centraux de l’exposition, cette œuvre articule une réflexion sur la sensation de son propre poids et la conscience du mouvement de son propre corps. La fatigue en tant que condition corporelle participe du choix – ou du refus – d’activités diurnes et du droit à l’inaction.

Masi Tiitta est un chorégraphe, performeur et dramaturge finlandais. Ses travaux récents explorent l’idée de fatigue comme une condition physique, comme une forme et un environnement dans lesquels a lieu la performance. Installé à Helsinki (Finlande), il crée des performances dans des univers collaboratifs très variés.

Anna Torkkel est une danseuse, chorégraphe, performeuse, professeure et commissaire d’exposition finlandaise. Elle travaille à la fois de façon indépendante ou en prenant part à des projets collectifs principalement à Turku et à Helsinki (Finlande).

Dans le cadre de l’exposition Freedom of Sleep, Johanna Rocard présente Batailles Nocturnes, une nouvelle création associant installation, costumes et performance en collaboration avec Mahé Cabel.

C’est un rituel hybride, à la croisée du dancefloor et de la lecture performative qui fait corps avec une réflexion sur le rôle des danses non institutionnelles en temps de crises, et la survivance des rituels précapitalistes de conjuration du mauvais sort. Alors qu’aujourd’hui la danse de nuit est un domaine interdit, ce projet crée un dialogue anachronique entre le texte Batailles Nocturnes de Carlo Ginzburg et un corpus de récits de danses résistantes, réelles ou oniriques et contemporaines.

Johanna Rocard est une plasticienne et performeuse française basée à Rennes. Sa pratique artistique interroge la notion de collectif, et plus particulièrement les gestes et les rituels qui lient les groupes humains. Portant une attention particulière à la poésie triviale des choses communes, elle tente de voir comment survivent les rituels ancestraux. De son travail et ses recherches émerge alors un ensemble d’outils performatifs dédié à des collectifs en résistance.

Johanna Rocard a travaillé en collaboration avec Les Champs Libres (Rennes, France, 2020), Horizome (Strasbourg France, 2020), Le Frac Bretagne (Rennes, France, 2019), La Criée Centre d’Art Contemporain (Rennes, France, 2019), La crypte d’Orsay (Orsay, France, 2019), Le Magasin (Grenoble, France, 2018). Fondatrice et membre de la Collective, elle y développe des réflexions sur les rituels du boire et du manger comme actes fédérateurs.

Dans le cadre de l’exposition Freedom of Sleep, Méryll Ampe présente One night et Be my ghost, une nouvelle création avec Blanche Lafuente et Violaine Lochu, qui flirte avec le concert, la performance et le cabaret.

Les artistes puisent librement dans leur univers musical propre, mais font aussi appel aux champs des arts visuels, de la sculpture, de la danse et de la poésie sonore. Be my ghost questionne la notion de catégories, formelles et conceptuelles. Ce projet tend vers une forme hybride nourrie de nombreuses références, telle que Le manifeste cyborg, de Donna Haraway, qui remet en cause les dualismes de la pensée moderne au profit d’une multiplicité ouverte.

Méryll Ampe est une artiste française qui vit et travaille à Paris. Son travail se concentre sur l’exploration des liens entre ses pratiques sonores et plastiques, à travers des installations, performances, enregistrements et des collaborations interdisciplinaires. Elle a étudié
à l’École Boulle et à l’École des Beaux-Arts de Paris Cergy. Elle a travaillé avec des artistes tels que Robin Meier à Paris et Manuel Rocha Irturbide au Mexique. Méryll Ampe a récemment entrepris une résidence et une tournée au Mexique et en Amérique du Sud, et s’est produite en France et à l’étranger dans différents lieux et festivals.

Dans le cadre de l’exposition Freedom of Sleep, Helena Dietrich et Thomas Proksch présentent Critical Techno : Biomorphia, une transe-conférence-danse méditative.

Il s’agit d’un voyage collectif de deux heures situé entre danse, mots, rythmes, sueur et corps, naviguant vers une destination inconnue mais forte de poésie et où l’écoute est conçue comme une expérience physique donnant corps aux théories queer, féministes et occultes sur fond de musique techno. Les soirées dansantes peuvent-elles constituer des moments de dialogue collectif ? Comment l’allégresse et l’euphorie peuvent-elles animer notre compréhension du monde ?

Helena Dietrich est une artiste allemande, qui vit et travaille à Bruxelles. Sa démarche artistique implique le public comme participant actif de l’œuvre. Son travail fusionne la pratique du rituel avec des méthodologies artistiques, comme lorsqu’elle invite le public dans des installations atmosphériques, ou des expériences de transformation personnelle.

Une après-midi de discussions, performances et installations avec le collectif parisien « Initiative for Practices and Visions of Radical Care » pour repenser la régénération, organisée dans le cadre de l’exposition Freedom of Sleep.

Introduite par Nataša Petrešin-Bachelez et Elena Sorokina, cette initiative recherche et soutient des pratiques artistiques qui portent à bras le corps la question des relations de soin, de solidarité et d’inclusivité.

Avec la participation des artistes Catitu Tayassu, Alexandre Erre, Fabiana Ex-Souza, Nataša Petrešin-Bachelez et Elena Sorokina.

Lien vers l’événement.